Carmen

Opéra

jeudi 2 mai à 20:30 |

Théâtre du Casino Grand Cercle, Aix-les-Bains
quoi
opéra+ tout public
qui
Claire Péron, mezzo-soprano | Marie Soubestre, soprano | Jérôme Billy, ténor | Marius Barthaux, danseur I Ensemble Miroirs Étendus
tarifs
de 6 à 49€
réserver

  quoi

Une simplissime revisite de Carmen, véritable machine à tubes et manifestation du génie de Bizet, par de jeunes musiciens très créatifs, Claire Péron dans le rôle-titre en tête ! Ici, les interprètes s’approprient dans un spectacle familial la partition originale avec une énergie débordante et communicative. Carmen est dans toutes les têtes mais qui est Carmen, qui aime Carmen ? Elle est comme prisonnière du regard que portent sur elle les autres personnages : femme, tentatrice, amoureuse, étrangère, gitane… Viendront malgré tout après la joie, les doutes, les rires, la tragédie. Voilà, aujourd’hui, l’ambition du spectacle : Carmen se libère (enfin !) des représentations de l’amour et des conventions.

biographies

Claire Péron

Diplômée en 2016 en chant du Conservatoire National Supérieur de Musique de  Paris dans la classe d’Elène Golgevit, Claire Péron commence ses études musicales par le violoncelle à Quimper. Elle poursuite son cursus au CRR de Rennes puis à Paris où elle se consacre pleinement au chant.Dans le cadre des échanges Erasmus, elle étudie au Royal College of Music de Londres avec Sally Burgess. Elle développe, pendant deux ans l’art de la mélodie et du Lied auprès de Françoise Tillard et Anne Le Bozec. Elle se perfectionne au cours de master-class : Christa Ludwig, Janina Baechle, Regina Werner…Cette année, après avoir rejoint la production de la Monnaie de Munt de Carmen de D. Tcherniakov dans le rôle de Mercédès au Grand Théâtre du Luxembourg, elle fait ses débuts dans le rôle-titre de Carmen pour La Brèche Festival en France. En août 2021, la jeune mezzo-soprano, boursière du Cercle Richard Wagner, a brillé lors du Concert des lauréats lors du Festival de Bayreuth. Elle a fait ses débuts avec la troupe Oper’Act, fondée par Alexandre Camerlo, dans le rôle de Chérubin dans Le Nozze di Figaro de Mozart. Puis elle chante Clarina dans La cambiale di matrimonio de Rossini avec les Concerts d’Athalie. Au cours de ses études elle se produit à deux reprises au Théâtre du Châtelet dans le rôle d’Orlovsky (Die Fledermaus de Strauss) et de Viviane dans Pourquoi j’ai mangé mon père, opérabouffe, mis en scène par Jean-Philippe Delavault. Suivent alors à l’Abbaye de Royaumont, les rôles d’Olga dans Eugène Onéguine de Tchaïkovsky (mis en scène par Jean-François Sivadier) et de Margret dans Wozzeck de Berg (mis en scène par André Engel) et les rôles de Glacha et Feklucha  dans Katja Kabanova de Janáček au Théâtre de la Criée de Marseille et à la Comédie de Clermont-Ferrand. Spectacle qui a reçu le « Grand prix du meilleur spectacle lyrique » du syndicat professionnel de la critique. Elle interprète Altichiara (Francesca da Rimini de Zandonai) au cours de la saison 2017-2018 à l’Opéra National du Rhin puis intègre l’Opéra Studio de l’ONR en septembre 2018 et participe au cours de la saison 2018-2019 aux productions de Singing Garden, Le Garçon et le poisson magique de Evers et La Princesse arabe de De Arriaga. En  2019/20, elle a participé notamment aux productions de Rusalka de Dvořák et Parsifal de Wagner. Elle est engagée par la suite dans Hémon de Zad Moultaka et La Reine des Neiges de Hans Abrahamsen. Elle s’est également produite en oratorio dans « Le Champ des Morts » (Alexander Nevski de Prokofiev) à la Philharmonie de Paris, le Requiem de Duruflé et la Messa di Gloria de Mozart, la Petite Messe S o l e n e l l e de Rossini, l ’ Harmoniemesse de Haydn, l’Oratorio  de Noël de Saint-Saëns, le Stabat Mater de  Dvořák ainsi que plusieurs cantates de Bach. Sa curiosité pour la musique contemporaine l’a amenée à travailler avec Gabriele Vanoni, compositeur en résidence à l’IRCAM, qui a écrit pour elle Don qu’elle crée. Elle s’est aussi produite dans Ligeti (Aventures et Nouvelles Aventures) à la Fondation Polignac ainsi que dans Les Pur-sang de Jean-Frédéric Neuburger et Lorem Ipsum de Giovanni Bertelli. Son ouverture au monde l’amène, durant l’été 2020, à suivre une master-class de chant indien et à participer à l’aventure de la création de la version française de Buried Treasures, conte musical mêlant musique de la Renaissance occidentale et musique traditionnelle indienne avec l’ensemble Lilanoor ( avec Harmonie Deschamps, soprano et Bhanu Sharma, baryton).

Jérôme Billy

Issu du CNSM de Paris, Jérôme Billy se passionne pour les liens entre théâtre et musique. Il aborde avec bonheur les rôles mozartiens : Die Zauberflöte, Così fan tutte, Don Giovanni. Ses rencontres théâtrales l’ont conforté dans le sentiment qu’expressions musicale et théâtrale, loin d’être dissociées, ont une source commune.. Adepte de la musique de Janáček, il s’y investit à maintes reprises, sur Katia Kabanova, Jenufa, Mr Brouček, et Carnets d’un disparu au sein de la Compagnie Café Europa. Wajdi Mouawad l’engage en tant que comédien, chanteur et compositeur sur les deux derniers volets de l’intégrale de Sophocle, créée à Mons en juin 2015. Les Larmes d’Oedipe, pièce librement inspirée d’Oedipe à Colone, donnée au Théâtre National de la Colline au printemps 2017, poursuit son chemin en Europe.Créée en 2016 au Théâtre des Bouffes du Nord, La Traviata – Vous méritez un avenir meilleur, adaptation théâtrale et chambriste de l’opéra de Verdi, mise en scène par Benjamin Lazar, poursuit sa tournée jusqu’en 2019. À la recherche de nouvelles formes de représentation et de transmission du répertoire lyrique, il collabore régulièrement avec la compagnie Miroirs étendus depuis 201, d’abord en Faust (La Damnation de Faust de Berlioz) puis en Don José (Carmen, étrangère, familière) en 2022.

Marie Soubestre

Marie Soubestre est soprano. Son goût prononcé pour la musique contemporaine la mène à collaborer avec de nombreux compositeurs et compositrices. Avec Maël Bailly, son partenaire de tous les coups, elle crée en 2022 Echo, Narcisse et l’Art d’aimer, une opérette de printemps dont ils coécrivent le livret avec Benjamin Athanase. Les solistes de l’ensemble Intercontemporain se sont magistralement prêtés au jeu de cette oeuvre insolite créée à la Philharmonie de Paris. Franck Krawczyk est aussi des rencontres professionnelles et amicales qui ont beaucoup marquées Marie Soubestre : en juin 2023 elle participera à deux projets sous sa direction artistique, à la Seine Musicale et aux Bouffres du Nord. La compositrice franco-iranienne Farnaz Modarresi-Far a composé pour elle en 2015 la pièce Che si puo fare sur un texte de Barbara Strozzi. Marie l’a chantée en finale du concours d’excellence des maîtres du chant français qu’elle a remporté en 2019. Leurs routes n’ont plus cessé de se croiser et Marie a enregistré pour Radio France avec le collectif G les Ballades oniriques de Farnaz, qui ont valu à cette dernière un prix lors du grand prix lycéen des Compositeurs. Et c’est vers la compositrice Graciane Finzi que Marie se tourne pour son disque « Marie, weine nicht » sorti en janvier 2021. Graciane y signe les Histoires de Monsieur Keuner sur un texte de Bertolt Brecht. Ce premier disque est consacré au compositeur Hanns Eisler. Marie Soubestre mène depuis 2017 un travail de recherche en doctorat d’interprète : « Hanns Eisler et Bertolt Brecht, une éthique de la musique vocale ». Ce travail est doublement encadré par l’université Paris Sorbonne et le CNSMDP, où Marie avait fait ses études de 2009 à 2014 dans la classe de Glenn Chambers. Ce projet Eisler est né d’un désir commun avec le pianiste Romain Louveau, partenaire de toujours de Marie Soubestre. Leur répertoire les mène de Mozart à Barbara, en passant par Schubert et Liszt et ils se produisent en duo dans différents festivals et lieux de concert. Romain Louveau est avec Antoine Thiollier cofondateur du festival La Brèche, dont Marie est partie prenante depuis la première édition. Concert dans une piscine, air d’Elvira (Les Puritains) chanté 10 fois de suite pour un public de 8 personnes dans une chambre d’hôtel, médiation culturelle auprès des collèges avoisinants, chansons à la guitare pour un spectateur à la fois, improvisations sur des poèmes iraniens : la Brèche festival est le terrain de toutes les prises de risque pour Marie Soubestre. Antoine Thiollier : voilà encore un partenaire clef de la vie artistique de Marie Soubestre. Mise en scène par Antoine, elle est Micaela dans Carmen de Bizet aux côtés de l’ensemble « Miroirs Étendus » créée sur la Scène Nationale du Théâtre du Beauvaisis en 2022. Elle est comédienne et chanteuse dans Un lieu incertain, une adaptation d’un roman de Fred Vargas créée en octobre 2020. Ces deux spectacles seront en tournée en 23/34 et font suite à d’autres collaborations d’Antoine et Marie : en 2016, elle participait à la création de Les Constellations, une théorie, opéra de Joséphine Stephenson dont Antoine avait signé le livret et la mise en scène ; en 2015 Marie avait joué dans Victor Bang un spectacle jeune public quelque part entre les bombardements et les étoiles. Marie Soubestre forme aussi désormais un duo avec la pianiste Maroussia Gentet. Leur répertoire se ballade à travers les siècles. Elles ont conçu ensemble un spectacle/récital sur Marcel Proust, d’après un texte original de Marie Soubestre : elle y raconte sa rencontre avec La Recherche du temps perdu, dans une mise en abyme drolistique. Maroussia et Marie sont, avec le pianiste et vidéaste Matvey Zheleznyakov et la violoniste Apolline Kirklar, membres fondatrices du récent « Collectif G« , qui travaille au répertoire contemporain et à l’improvisation dans ses dimensions scéniques et sonores.

Marius Barthaux

Marius Barthaux articule un travail processuel autour de la création collective, interdisciplinaire, in situ et immersive, en s’intéressant à des thématiques variées telles que le rapport subjectif au réel, l’identité, l’anthropomorphisme, la fête, la transe et l’invisible. Il commence des études de littérature et sciences humaines en 2011. En 2013 il finit sa licence de Lettres et intègre les conservatoires municipaux de Paris en théâtre et en danse. En 2015 il intègre la Manufacture HES-SO pour le Bachelor de danse contemporaine option Création qu’il finit en juin 2018. Professionnellement, il est impliqué dans la création de différents projets personnels et collectifs, en même temps qu’il s’essaie à l’interprétation pour différentes compagnies de danse. Sur la saison 2018-2019, il est artiste associé à la fondation l’Abri, lieu consacré à la jeune création à Genève, ce qui lui permet de rencontrer des artistes issus de différentes disciplines, d’initier des collaborations, mais aussi de développer la création de son solo, dires des sommes (dont la première est jouée en février 2020 à la Ménagerie de Verre), et d’une pièce collective,HAPPYHYPE, avec son collectif suisse des OUINCH OUINCH ; pièce qui a depuis été dansée dans différents festivals (Fête de la danse 2019, fête des Vignerons, sprungturmfestival etc.). Avec ce collectif, il participe également à Tanzfaktor 2020 avec une pièce scénique, Molecutrio. Il fait aussi partie d’un collectif parisien, La Grosse Plateforme, avec lequel il tourne depuis trois ans en France et en Belgique une première création collective, Le Sacre, pièce in situ mêlant chant a capella et danse. Côté interprétation, il joue dans le spectacle de rue Vendredi avec La Fabrique Fastidieuse, et en janvier 2020 dans la nouvelle création de Nicole Seiler, The rest is silence. De janvier à juin 2020, il mène un projet d’expérimentation sensoriel avec des enfants, Comos des Sommes, dans le cadre du programme Création en cours piloté par les Ateliers Médicis, qui aboutira à une série de performances déambulatoires prévues pour 2021. Il fait aussi partie d’un projet collectif appelé OPERALAB, initié par le Grand Théâtre de Genève, la Comédie de Genève et les Hautes Ecoles d’Art de Suisse, dont le processus de création commencé en janvier aboutira à une pièce début septembre 2020.