Stéphane Degout – La Belle Maguelone

I 20h00 I 1h10 I

quand
mer. 11 mai
Théâtre Charles Dullin Malraux, scène nationale, 73000 Chambéry
quoi
récital + classique
qui
Stéphane Degout, baryton | Victoire Bunel, mezzo soprano | Alain Planès, piano | Roger Germser, récitant

  quoi

Parmi les barytons français, Stéphane Degout se démarque par son sens du récit comme par la profondeur et la puissance de son timbre. Reconnu internationalement, il est invité, aux côtés d’Alain Planès au piano, de Victoire Bunel mezzo soprano et du récitant Roger Germser, à délivrer un récital carte-blanche autour du cycle La Belle Maguelone de Brahms.

biographie

Stéphane Degout

Stéphane Degout est diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon et a été membre de l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Lyon. Ses débuts dans le rôle de Papageno au Festival d’Aix-en-Provence le lancent sur la scène internationale. Dès lors, il se produit sur les plus grandes scènes lyriques, Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, ou Opéra Comique, mais aussi Berlin Staatsoper, la Monnaie, le Theater an der Wien, le Royal Opera House Covent Garden, le Lyric Opera Chicago, le Metropolitan Opera de New York, le Teatro alla Scala, le Bayerische Staatsoper, le De Nationale Opera à Amsterdam, l’Opernhaus Zurich, les festivals de Salzburg, Saint Denis, Glyndebourne, Edimbourgh et Aix-en-Provence, à Tokyo et Los Angeles et les tournées notamment à Tokyo Bunka Kaikan et à Yokohama. Il chante les rôle d’Oreste (Iphigénie en Tauride), Wolfram (Tannhaüser), Raimbaud (Comte Ory), Thésée (Hippolyte & Aricie), Dandini (Cenerentola), Mercutio (Roméo & Juliette), Guglielmo (Cosi fan tutte), Chorèbe (Les Troyens), le Comte Almaviva (Le nozze di Figaro), Valentin (Faust), Rodrigue (Don Carlos) qu’il a récemment chanté à l’Opéra national de Lyon, et les rôles titre de Hamlet de Thomas, Don Chisciotte de Conti, Ulisse dans Il ritorno d’Ulisse in Patria ainsi qu’Orfeo de Monteverdi et Pelléas, qu’il a marqué de son empreinte et pour lequel la presse et le public l’ont unanimement salué. Très attaché à la mélodie française et au Lied allemand qu’il a beaucoup travaillés sous la direction de Ruben Lifschitz, Stéphane Degout est reconnu pour la finesse et la sensibilité de ses interprétations ; accompagné par Alain Planès, Simon Lepper ou Cédric Tiberghien il donne de nombreux récitals lors de tournées internationales (Amsterdam, Paris, London, Berlin, Brussels, New York, etc.). En concert, il chante avec le Chicago Symphony Orchestra sous la direction de Riccardo Muti, le Los Angeles Philharmonic avec Esa-Pekka Salonen ; à la Monnaie il interprète le Requiem de Fauré et les Kindertotenlieder de Mahler sous la direction d’Alain Altinoglu, ouvrages qu’il chante également avec l’Orchestre national de France sous la direction d’Emmanuel Krivine. Sans oublier les concerts auxquels il a participé sous la direction de René Jacobs, Marc Minkowski, John Nelson, Raphaël Pichon et Charles Dutoit. Son engagement artistique le conduit à participer à de nombreuses créations: La Dispute de Benoit Mernier, Au Monde et Pinocchio de Philippe Boesmans. Il a créé au Royal Opera House de Covent Garden The King, un rôle écrit spécifiquement pour sa voix dans Lessons in Love and Violence par George Benjamin – et dont l’enregistrement fut nommé au Grammy Award dans la catégorie « Meilleur enregistrement d’opéra ». Stéphane Degout est à l’affiche de nombreux DVD, dont Werther, Così fan tutte, Pelléas et Mélisande, Le Comte Ory, Hippolyte & Aricie, Les Boréades. Il a également enregistré le Requiem allemand de Brahms, le Requiem de Fauré, la Bohème pour Deutsche Grammophon, Les Troyens pour Erato et un album ‘Mélodies’ pour Naïve et un album ‘Histoires Naturelles’ pour B Records (ffff de Télérama), tous deux dédiés aux mélodies françaises. Sa récente collaboration avec Harmonia Mundi a donné naissance à ‘Enfers’ avec l’Ensemble Pygmalion dirigé par Raphael Pichon (Diamant d’Opéra Magazine, ffff de Télérama, Choc de Classica, International Opera Awards dans la catégorie enregistrement récital solo), ‘Debussy – Harmonie du Soir’ (le choix de France Musique, Diamant d’Opéra Magazine, Gramophone Recording of the Month, Preis der Deutschen Schallplatten Kritik) et tout récemment ‘Les Nuits d’Eté’ de Berlioz avec Les Siècles sous la direction de François-Xavier Roth (ffff de Télérama), enregistrements pour lesquels Stéphane reçoit le Grand Prix du Disque Charles Cros 2019. Epic vient d’arriver dans les bacs, cet album de Lieder et de ballades, enregistré aux côtés de Simon Lepper, a déjà reçu un Diamant d’Opéra Magazine. Stéphane Degout est ‘Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres’ et ‘Artiste Lyrique de l’année’ en 2012 et en 2019 pour les Victoires de la Musique Classique. Il est désigné « Personnalité musicale de l’année 2018 » par l’association professionnelle de la critique de théâtre, musique et danse. Pour la saison 2020/21, Stéphane Degout retrouvera Raphael Pichon pour une production d’Hippolyte et Aricie à l’Opéra Comique. Il fera ses débuts dans Eugène Onéguine au Théâtre du Capitole et il reprendra Lessons of Love and Violence au Teatro del Liceu puis au Teatro Real. Les concerts seront nombreux, avec Pygmalion, mais aussi à l’Opéra National de Lyon ou au Musée d’Orsay, sans oublier des récitals notamment à Bordeaux et au Wigmore Hall.

Alain Planès

Grand amateur et connaisseur de peinture, érudit amoureux de poésie, Alain Planès a la carrière qui lui ressemble : il suit depuis toujours le chemin de la vie plutôt que les sirènes d’une gloire exigeante en compromissions. Il y a en lui quelque chose comme un curieux mélange de Proust et de Wilde. L’un pour le rapport au temps, profond, distendu, schubertien. L’autre pour un certain dandysme intellectuel, une forme de cynisme raffiné qui pourtant reste tendre. D’une mère au tempérament d’artiste, peintre et mélomane, il a gardé l’humilité fervente et la gratuité du geste. C’est au fond ce qui crée le style… la rigueur est peu sans la grâce. Planès, sensibilité multiple, découvre le piano à cinq ans, joue avec orchestre trois ans plus tard et part aux Etats-Unis après le conservatoire de Paris pour y faire de la musique autrement : avec Pressler, Sebök, Primrose et Starker, avec lequel il donnera longtemps de nombreux concerts aux U.S.A. et en Europe.
Soliste, chambriste, accompagnateur, pédagogue, toutes les facettes de son art le concernent. Il a en outre découvert tout le répertoire classique et contemporain en jouant à deux pianos avec François Michel, ami de Stravinsky, chez qui il côtoyait les esprits du temps comme Malraux, Deleuze, Cassandre, et par la suite Miró. Rentré en France quelques années plus tard il devient, à la demande de Pierre Boulez, pianiste soliste de l’Ensemble Intercontemporain jusqu’en 1981. Son travail pointu avec d’éminents compositeurs tels Boulez, Stockhausen, Ligeti ou Berio affirme définitivement le caractère éclectique de son jeu et conduit les plus grands festivals à solliciter sa présence. Il joue entre autres à la Roque-d’Anthéron, à Montreux, au festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence et à Marlboro, prestigieux festival auquel il reste fidèle, étant très proche de Rudolf Serkin.
Cécile Buffet

Roger Germser

La musique de chambre a toujours fait partie de ses priorités. Elle lui a permis de se retrouver en scène aux côtés d’artistes tels que Jean-Jacques Kantorow, Alain Planès, Bruno Pasquier, Alain Meunier, Renaud Fontanarosa, Jacques Prat, Huguette Dreyfus… explorant avec joie les répertoires classique, romantique, contem- porain, baroque et jazz ainsi que le Tango à une époque où il n’é tait pas du tout à la mode.
Premiers prix au CNSMDP en 1971, grâce à Pierre Doukan, Gabriel Bouillon, Devy Erlih, Jacques Ghestem et Maurice Crut, il a ensei- gné au CNR et au CNSMD de Lyon jusqu’en 2011.
La vie étant trop courte pour qu’on n’en ait qu’une, ses débuts au théâtre datent de 1980, au Festival de Lyon : avec Mozartement Vôtre d’Eric Westphal, dans le rô le de Second avec le violoncelliste Maurice Baquet. Il y eut ensuite : Peer Gynt – Patrice Chéreau – TNP Ostinato, de Michel Fustier / Une Histoire du soldat aux Musicades de Lyon.
Puis : Pierre et le loup, Le Carnaval des animaux, Barabbas, Double jeu, La Sublime Revanche, Le Silence du Walhalla, Dessine-moi un mouton, Accessoires, Prélude au déjeuner sur l’herbe, La boîte à joujoux… Avec : L’Orchestre National de Lyon, l’orchestre du CNSMDL, Les solistes de Lyon, l’ensemble Forum, le Lemanic Modern Ensemble, le Festival des Montagnes du Matin, la Camerata de Gaël Rassaert, Claire Bernard, le Quatuor Debussy, les solistes de la Garde Républicaine, François Boulanger, l’Ensemble Orchestral Contemporain, Bruno Montovani…

Victoire Bunel

Reconnue pour sa grande musicalité et la richesse de son timbre, Victoire Bunel est une des étoiles montantes du chant lyrique français. Elle est fraîchement diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris juin (Master mention Très bien à l’unanimité avec les félicitations du jury, juin 2018). Sa saison 2018-2019 a été marqué par sa prise de rôle de Théone dans Phaéton de Lully en Russie et à l’Opéra Royal de Versailles avec le Poème Harmonique, de Maria dans Maria de Buenos Aires de Piazzolla à la Biennale de Venise, de Paula dans la création Le Miroir d’Alice de Thomas Nguyen à l’Opéra de Reims ou encore d’Amando dans Le Grand Macabre de Ligeti à la Philharmonie de Paris. Ses prochains rendez-vous musicaux incluent Siegrune dans Les Walkyries de Wagner à l’Auditorium de Bordeaux, Les Nuits d’été de Berlioz (extraits) à la Halle aux Grains de Toulouse dans une série de concert hommage à Nijinski, Das Lied von der Erde de Mahler au Kuhmo Chamber Music Festival (Finlande) puis Didon dans Didon et Enée de Purcell au Stift International Music Festival (Pays-Bas). Vous pourrez également l’entendre sur France Musique dans l’émission de Clément Rochefort, Générations France Musique Live, le 13 avril, avec sa pianiste Sarah Ristorcelli. Victoire Bunel bénéficie du soutien de la Fondation Meyer, de la Fondation Safran et de la Fondation Accenture.