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    • Édito

      Nouveaux territoires de la musique en Savoie

      Faire de chaque concert de musique une véritable expérience tout en continuant de présenter les talents de la musique de chambre, du monde, de l’opéra et du jazz, voilà l’ambition de La Brèche festival. Proposer constamment des formats de concerts et des actions de médiation inédits, déplacer les œuvres et les publics pour partager le goût de la musique écrite - quel que soit son genre - et de la création en musique contemporaine. Le cadre géographique du grand sillon alpin, le patrimoine naturel et culturel de la région sont un écrin particulièrement riche pour élaborer une programmation ambitieuse et éclectique. Chaque édition propose un itinéraire qui mime une démarche, une pensée, une dramaturgie. Cette proposition renouvelle l’approche des oeuvres, leur performance, par l’espace, l’interdisciplinarité des arts entre eux, et la fréquentation la plus grande et diverse possible. Tout cela prend source et forme dans l’écart.

       

      Hormis quelques œuvres-clefs, le programme des concerts est rarement annoncé dans son intégralité. C’est une manière d’inviter les artistes à se poser la question de l’adéquation des compositions avec le lieu, l’heure, les partenaires de jeu, le public. Cette sorte de programme absent est une poétique, un fil tendu, un pari fait et tenu entre les artistes, les programmateurs et le public.

       

      Tous les artistes — interprètes, compositeurs, créateurs — même les plus reconnus, sont invités à résider sur le territoire durant le festival pour rompre les schémas classiques de production des concerts. Nous souhaitons leur permettre ainsi une plus grande disponibilité et une plasticité dans leurs propositions. Donner du temps au travail, c’est renforcer la musique comme un art du temps, et donc donner une vision des oeuvres la plus vivante possible. En partenariat avec le studio de recherche graphique lyonnais Structure Bâtons, La Brèche invente ses propres dispositifs de médiation à destination du plus grand nombre. Tout au long de l’année, pendant le festival, avant, pendant et après les concerts, des rencontres, des expériences, des ateliers sont proposés pour enrichir les pratiques et la réception des œuvres et des concerts. Une nouvelle carte se trace, une géographie alternative, de nouveaux territoires.

       

      Antoine Thiollier

      Délégué général et artistique

    • Rétrospective

      Interview croisée autour du projet du Festival

      Inventer une dramaturgie pour chaque lieu...

       

      Vous dites « placer, déplacer les œuvres, les publics et les artistes », qu’entendez-vous par là ?

       

      Antoine Thiollier : C’est la clef de voûte de notre programmation. Parvenir à une rencontre parfaite entre ces trois éléments : l’œuvre jouée, le public, l’interprète. Cela suppose de prendre en compte de nombreux paramètres et notamment la question des espaces pour les concerts et les autres formes que nous proposons. Ce qui apparaît parfois comme une originalité, une curiosité, une rupture se révèle après coup une évidence : il fallait jouer ça comme ça, ici avec tel artiste. Quand on réussit ça - c’est une recherche, un pari permanent - mais quand on réussit ça, on se dit qu’on a réussi à rendre vivant un festival, et au-delà, la musique avec tout ce que ça amène de clichés, de lourdeur. On cherche à aligner les planètes. C’est de l’astrologie, mais c’est calculé.

    • Ni du théâtre, ni du cinéma, mais la Brèche joue avec ses décors et ses histoires :

    • Deux expositions, un court-métrage accompagné par en duo, une émission radio en live dans un musée, une performance dans une chambre d’hôtel : des expériences uniques élaborées en résidence :

    • Des interprètes de tous les horizons pour tous les répertoires...

       

      Pour autant, votre festival ne renonce pas aux "grands concerts" ?

       

      Romain Louveau : Non, nous savons que nous sommes dans un « moment », une période de transition. Dans vingt, trente ans, peut-être que la forme du concert-donné-dans-une-salle-dédiée, qui est apparue récemment dans l’histoire, aura disparu. Mais elle correspond toujours à l’heure actuelle à un désir, une attente partagée entre les auditeurs et les artistes. On ne cherche pas à couper nos racines tous azimuts.

      Pour ces concerts, nous essayons d’apporter un plus, une ouverture non pas forcée mais poétique : ce que nous appelons, empruntant au théâtre, une dramaturgie musicale. Ce n’est pas à proprement parler donner au concert un sens unique et clair, car ce n’est pas comme ça que fonctionne la musique, qui, quel que soit son genre, est une affaire de sensation et parle à tous sans besoin de mots. Il s’agit plutôt de faire de chaque concert un monde autonome avec ses règles du jeu, ses accidents, ses risques.

       

      Quels artistes invitez-vous ?

       

      A.T. : Nous privilégions les artistes aux parcours singuliers, quelle que soit leur renommée présente ou à venir. Par exemple, quand nous choisissons d’inviter Fiona Monbet (violoniste formée au jazz par Didier Lockwood, et en technique classique au CSNM de Paris), notre projet est de la présenter sous toutes les coutures, ce que peu de festivals peuvent faire en la programmant dans des concerts de répertoire classique, jazz ou mélangé. La réalité est que les jeunes musiciens sont nourris d’influences très diverses et c’est avec cela que nous aimons jouer. Nous invitons donc des artistes qui nous semblent intéressants de ce point de vue et ouverts à nos propositions, voire même qui deviennent forces motrices pour des projets de concerts.

    • Sous l'égide de la marraine du Festival la pianiste Susan Manoff, les interprètes les plus brillants de leur génération sont associés à La Brèche : Adèle Charvet, Elsa Dreisig, Pierre Cussac, Fiona Monbet, le Quatuor Agate... :

    • Entre lac et montagnes...

      D’où vient cette idée de résidence ?


      R.L. : Nous avions trouvé un espace, des lieux, des idées. Il fallait donner du temps au temps parce que la musique demande une discipline du temps, dans son exécution comme dans sa préparation.
      Dans la plupart des salles où nous intervenons, nous passons finalement très peu de temps sur place, au contact des spectateurs, des organisateurs, des bénévoles. Nous arrivons avec un programme, nous le jouons et puis nous allons le jouer ailleurs. C’est agréable mais ça n’est pas toujours suffisant.

      A.T. : Avec l’aide des bénévoles, nous avons donc proposé aux artistes de rester plus longtemps avant et après leurs concerts afin de préparer le programme sur place au plus près des enjeux que nous leur fixons et que nous fixons avec eux. Cela nous permet une très grande flexibilité.

      R. L. : C’est aussi pourquoi nous n’annonçons pas l’intégralité du programme à l’avance ; nous préférons entretenir des effets de surprise et nous revendiquons ce programme absent. En général, on discute beaucoup plus des œuvres avec le public après le concert quand il ne s’attend pas à ce qui va être joué, que ce soit du grand répertoire ou non, des pièces contemporaines, etc…

    • De Chindrilleux, au nord du lac du Bourget, au Lac de la Thuile dans le massif des Bauges, la résidence permet aux artistes de découvrir et d’habiter une région au patrimoine naturel exceptionnel

    • Aller vers tous les publics...

       

      Comment abordez-vous la question du public ?

       

      Dounia Acherar : Nous avons conscience que trop souvent la tentative qui est faite consiste en une simple juxtaposition de propositions visant un public spécifique (musique contemporaine, musique actuelle, jazz, etc...). Mais les modes d’écoute ont beaucoup changé en vingt ans et les festivals qui sont nés sur ce modèle-là vieillissent.

       

      A.T. : Notre but est de convoquer tous les publics au même endroit, au même moment. Ce que nous cherchons, c’est une expérience commune que les différents publics partageraient. Nous croyons que l’histoire de la musique, même si elle est faite de ruptures, correspond à un grand et unique mouvement, et que les liens sont palpables entre les différents styles de musique et leur performance sur scène.

       

      Pourquoi s’associer à un laboratoire de recherche graphique ?

       

      D. A.. : Dès la première édition, nous avons pensé qu’il était intéressant de proposer à des graphistes de repenser la communication et les documents à destination du public. Il fallait aller jusqu’au bout d’une cohérence globale : ce que nous proposions au niveau des concerts, il fallait le proposer aussi dans la médiation. Ils collaborent ainsi au matériel de communication, aux activités de médiation en milieu scolaire, et pour tous nos publics à notre projet d'édition, un "atlas" du Festival, dont nous préparons le deuxième numéro. Cela fait du festival en quelque sorte un grand festival des formes de transmissions : il y a pour le graphique dans l’idée de transmettre une information le même art, la même recherche que pour l’interprète qui cherche à transmettre une œuvre. En retour, les publics nous transmettent leur expérience.

    • Le studio "Structures Bâtons" travaille en étroite collaboration avec le Festival depuis ses débuts :

    • Pour la quatrième édition à venir, le début d'un nouveau cycle...

       

      La Brèche va-t-elle continuer à grandir ?

       

      R. L. : Chaque édition est une tentative, mais nous affirmons de plus en plus cette identité. On ne pouvait pas tout faire, tout modifier d’un coup. Ne serait-ce par respect pour le public. Un aspect qui va continuer d’être développé c’est la médiation. Nous réalisons déjà des dispositifs inédits (livrets graphiques pour les concerts), mais nous souhaitons être davantage au contact des scolaires, des publics éloignés, des jeunes parents, tout ceux qui peuvent être pour des raisons diverses dans l’angle mort de la musique jouée en live. Ce n’est pas forcément à eux de venir à nous.

       

      A. T. : Certains aspects artistiques vont continuer d’être affinés. Il y aura aussi des nouveautés : une proposition de formation pour les chanteurs, de nouveaux lieux, de nouvelles formes de concert, des artistes que nous rêvons d’inviter, mais tout ça est encore au chaud dans les cartons… cela viendra en son temps...

    • Pendant ses trois premières années, La Brèche a occupé et métamorphosé les Anciens Thermes Nationaux :

    • L'association

      Une résidence musicale au cœur d'Aix-les-Bains

      « La Brèche » est une association fondée en 2015, à Aix-les-Bains, en Savoie, dédiée à la promotion de la musique de chambre, du répertoire classique à la création contemporaine dans la région d’origine de ses deux directeurs musicaux : Mathilde Caldérini et Romain Louveau. Elle s’attache à une éthique de travail exigeante, que ce soit dans l’importance accordée à la médiation envers tous les publics, à laquelle elle se consacre toute l’année et via des dispositifs inventifs et originaux, ou dans la qualité des conditions de travail qu’elle veut proposer aux musiciens, interprètes et compositeurs, à toutes les étapes de leur engagement, notamment par la mise en place de résidences et de concerts réguliers, sur Aix-les-Bains.

       

      En 2017, elle a organisé la première édition de son Festival, « La Brèche Festival », amené à devenir une rencontre annuelle autour de la musique de chambre, de la création contemporaine, avec un compositeur invité en résidence, de la transmission autour de sa marraine la pianiste Susan Manoff, et du patrimoine en investissant des lieux les plus remarquables et divers de sa région.

       

      Dirigé par Antoine Thiollier, délégué général et artistique, et Dounia Acherar, historienne, responsable de la médiation, le Festival veut encourager la musique de chambre, les interprètes, et leurs publics, à se déprendre de leur autonomie et construire des liens sensibles vers tout ce qui a nourri et tout ce que peut inspirer ce répertoire. Chaque concert et chaque évènement proposé par le festival porte ainsi en lui une dramaturgie, capable de le transporter entre différents répertoires, différentes formes d’art et différents publics.

      Présidente : Martine Bellier

      Marraine : Susan Manoff

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